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Brussels for Clean Air | « J’aimerai pouvoir me promener ou faire du sport sans me demander si cela pourrait être nocif pour moi. »

11 May 2022
La campagne de démocratie participative “Brussels for Clean Air” est entrée dans sa deuxième phase il y a un mois. La plateforme de crowdsourcing a déjà recueilli 47 solutions à Bruxelles. Depuis le début de la campagne, des citoyens ambassadeurs se sont mobilisés pour faire connaître l’initiative. Pauline Dessard est une citoyenne ambassadrice de la campagne. Dans ce contexte, nous l’avons interrogée sur son engagement.

ECAS : Comment la pollution de l’air vous affecte-t-elle dans votre vie quotidienne ? 

Pauline Dessard (PaD) : Vivant dans une ville, je suis continuellement exposé à cette pollution de l’air. Je suis exposée en allant au boulot à vélo et en faisant du sport en plein air. Travaillant dans la thématique santé-environnement, je comprends pleinement les conséquences de cette pollution sur la santé et les risques que cela comporte…j’aimerai pouvoir me promener ou faire du sport sans me demander si cela pourrait être nocif pour moi. 

ECAS : Pourquoi avez-vous décidé de vous engager comme citoyenne ambassadrice de Bruxelles pour un Air Pur ?

PaD : Je pense qu’il est primordial d’aider à relayer le ressenti des citoyens sur cette problématique aux autorités compétentes. On a souvent l’impression que les mesures à prendre pour améliorer la qualité de l’air ne sont pas populaires. Mais je pense que le citoyen se préoccupe de sa santé et aimerait que les politiques en fassent autant. Je me suis engagée afin d’essayer que ce projet réussisse à toucher un maximum de personnes afin que chacun puisse exprimer son ressenti sur cette thématique pour faire bouger les lignes. 

ECAS : Pourquoi vos concitoyens devraient-ils participer à Bruxelles pour un Air Pur ?

PaD : Parce que cette thématique touche tout le monde et est principalement importante pour les enfants. En participant à ce projet, vous lui donnez du poids et la possibilité de déboucher sur des mesures concrètes, entendables par les politiques et effectives. On a besoin qu’un maximum de citoyens s’expriment sur cette thématique afin de montrer aux autorités publiques vos préoccupations et espérer un changement rapide ! 

ECAS : Selon vous, que pourrait-on faire pour rendre l’air plus pur à Bruxelles ?

PaD : Il y a beaucoup de solutions :

  • Tout d’abord diminuer les voitures dans les villes en favorisant les transports en commun et l’espace donné aux vélos.
  • Favoriser les espaces verts et les zones de quiétude qui vont contribuer à améliorer la qualité de l’air. 
  • Diminuer la vitesse dans les villes mais aussi à la périphérie. Généraliser la zone 30. 
  • Augmenter le nombre de rue scolaire (zone sans voiture) autour des écoles et crèches. 
  • Communiquer publiquement sur cette problématique pour faciliter l’acceptation de ces mesures (publicité sur les mesures prises et pourquoi elles sont prises …). 
  • Réduire les publicités sur les voitures. 

ECAS : Rencontrez-vous des résistances lorsque vous vous exprimez contre la pollution de l’air ?

PaD : Pas spécialement. Comme expliqué plus tôt, c’est un sujet qui préoccupe la plupart des personnes. Les gens sont prêts à comprendre et à changer pour améliorer l’air qu’ils respirent. Je pense que les autorités compétentes doivent maintenant les aider et catalyser ce changement en mettant diverses mesures en place comme je l’expliquais plus tôt. Le terrain est fertile…

ECAS : Qu’attendez-vous de Bruxelles pour un Air Pur ?

PaD : De continuer à faire un relai entre les citoyens et les autorités compétentes et de réussir à développer des conseils concrets sur base du ressenti des citoyens !